Cette biographie a été rédigée par Jacques PONANT neveu (1) d'Antoine MENIER,
arrière arrière Petit-Fils de Jean-Antoine-Brutus MENIER

BIOGRAPHIE D’UN BÂTISSEUR D’EMPIRE ISSU DE ”L’EMPIRE”

Jean-Antoine-Brutus MENIER, fils de Jean MENIER et de Renée-Catherine VERNET est né à BOURGUEIL (Indre et Loire) le 28 floréal an III (17 mai 1795). Sa famille était installée dans la région depuis des générations comme meuniers, marchands et vignerons. Il entre en 1811 au Prytanée Militaire de la Flèche où il effectue ses études auprès du pharmacien du Prytanée. En juin 1812 il rejoint la Grande Armée sur le front russe où il participe à la victoire de la Moskova (7 septembre 1812) sur les russes de KOUTOUZOV.
Il entre dans MOSCOU, mais quand vient le terrible hiver russe et la retraite il assiste les soldats malades ou mourants en particulier avec une drogue destinée à combattre la dysenterie et munie d’un enrobage de cacao.

De retour à PARIS, il entre le 1er octobre 1813 à l’Hôpital Militaire du Val de Grâce où il exerce jusqu’au 21 août 1814, date à laquelle il est renvoyé dans ses foyers. Lié par une grande amitié à Joséphine de trente deux ans son aînée, il recueille ses dernières volontés sur son lit de mort à la Malmaison le 29 mai 1814. Il s’acquitte toute sa vie en particulier de faire fleurir la tombe de l’impératrice des Français de roses rouges chaque jour renouvelées et ses descendants jusqu’au dernier perpétueront cette volonté sacrée. (2)

Le 24 février 1816, il épouse une jeune fille de dix-neuf ans, Marie-Edmée Virginie PICHON dont la dot va lui permettre de créer sa propre maison de droguiste au 13 de la rue Bar au Bec dans le Marais à PARIS. Ayant vécu en militaire plus soucieux d’efficacité que de notoriété de salon il avait sacrifié à l’Empereur ses derniers mois d’études qui lui auraient permis d’obtenir son diplôme de Pharmacien.

Les affaires prospérant depuis 1825 date à laquelle il s’installe à NOISIEL qui deviendra le lieu de la plus grande industrie alimentaire du monde de l’époque, une campagne est montée contre lui au motif qu’il n’a pas son diplôme de Pharmacien. Il reprend alors ses études avec le courage et la détermination qui ont toujours été ses qualités et obtient brillamment son diplôme à l’âge de quarante quatre ans peu de temps avant son fils Émile né en 1826.

A la promotion du 1er janvier 1853 il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur, Bernard LOGRE et Marc VALENTIN ne manquant pas de remarquer que’’ ... son dossier ne laisse aucun doute sur ses attaches Bonapartistes. ‘’ Une attaque de paralysie le frappe le 16 mars 1853. Il décide de laisser l’affaire à son fils unique et se retire dans sa maison de campagne au 19 de la rue Singer à Passy. II y meurt le 19 décembre 1853. (3)

(1) - Antoine Menier n'aillant pas eu d'enfant, neveu est à prendre dans le sens de la très grande affection réciproque que se portaient les deux hommes.

(2) - En échange Joséphine fit don à son ami d'une parure modeste de rubis et diamants que lui avait offert l'Empereur. Le collier et le bracelet furent donnés au musée du Louvre par Jacques (ou Claude) qui ''oublia'' la bague de telle sorte qu'on la retrouva dans la succession de Madame Antoine MENIER sous le nom de ''Bague de Joséphine''.

(3) - La médaille de Sainte Hélène lui sera attribuée exceptionnellement à titre posthume en temps que pharmacien de l'Empereur par NAPOLEON III.

 

 

 

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