Certes
! le vaisseau "La Victoire" qui emportait La Fayette et ses amis
en Amérique était bien petit en comparaison de l'énorme
navire, le
"Georges Washington", qui a amené en France le Président
Wilson, de même que les 6 000 hommes de Rochambeau étaient peu
nombreux à l'égard des 2 millions d'Américains du général
Pershing, mais dans chacune des circonstances les forces étaient en
proportion de celles de l'adversaire et le geste de la France d'alors comme
celui de l'Amérique d'aujourd'hui étaient semblables.
C'était l'aide pour la défense du Droit et la conquête
de la Liberté.
Le Comité qui s'est formé pour commémorer sur le rivage
de France
ce grand acte, a voulu par un monument placé à l'endroit même
d'où
La Fayette, en 1777, est parti pour porter secours à l'Indépendance
américaine, relier à ce même point le souvenir de l'arrivée
des premiers soldats américains accourant défendre sur le sol
de France le Droit
outragé et la Liberté foulée aux pieds.
L'Histoire enregistrera leur admirable effort ; nous le célébrerons par l'affirmation d'une amitié encore plus étroite entre la France et les États-Unis.
Gaston
Menier
Sénateur de Seine et Marne.
Vice-Président de la commission Sénatoriale de l'Armée.
Trésorier du Comité.
Monument destiné
à commémorer l'arrivée en France des premières
troupes américaines.
Monument inauguré à la Pointe de Grave en Gironde le 4 septembre
1938 à l'endroit même d'où La Fayette est parti le
24 Mars 1777 pour apporter l'aide de la France aux États-Unis.
Une souscription nationale
est ouverte pour permettre d'élever ce monument.
Les souscriptions sont reçues par
M. Gaston Menier,
trésorier du comité, 56 rue de Châteaudun, Paris.
Le Général
Pershing
L'Amérique
envoie en France ses états-majors et ses ingénieurs préparer
l'arrivée de ses troupes.
C'est Bordeaux qui les reçoit. Le souvenir de l'aide apportée
autrefois par la France aux États-Unis est encore présent
à l'esprit du commandant en chef de l'expédition, le Général
Pershing. Celui-ci se rend dès son arrivée à Paris
au tombeau de La Fayette et, se découvrant, prononce ces paroles
:
" La Fayette, nous voici".
Au cimetière
de Picpus.
Le Général Pershing sur la tombe
de Lafayette 1917
La remise du drapeau
à l'escadrille
La Fayette le 7 Juillet 1917
Déjà
sans plus attendre, de jeunes américains, élèves
des grandes univerisités d'Amérique, se rassemblent et viennent
en France s'enroler dans l'aviation, cette arme nouvelle qui tente leur
adresse et leur énergie.
Ils fondent l'escadrille "La Fayette" avec l'appui de quelques
français qui présentent leur effort.
Entrée des
troupes américaines à Saint-Michel
1918
En
un an à peine, plus de 2 millions de combattants ont franchi l'océan,
sont en France et se dirigent sur le front.
Avant leur arrivée, la France avait appelé le 2 Août
1914 tous ses "enfants" sous les armes.
Après une bataille difficile, ses armées reculent d'abord,
mais elles remportent, en septembre 1914, la victoire de la Marne.
De son côté la Belgique, dont le territoire est envahi, tient
tête avec résolution.
La Russie et la Serbie luttent sur le front oriental.
L'Italie, le Portugal, le Japon, la Roumanie viennent à leur tour
combattre.
Le
6 Septembre 1919, pose de la première pierre par
M. Poincaré
Morecaux
choisis de la brochure
DE LAFAYETTE AU PRESIDENT WILSON
Un camp américain
à Is-sur-Tille
Oui,
à leur tour les Etat-Unis accourent pour apporter à la France
le droit à la Liberté.
On sait le reste, l'attaque décisive, concertée, des alliés
sous le commandement unique du Maréchal Foch, secondé par
le Maréchal Pétain, le Général Pershing et le
Maréchal Haig ; l'Allemagne et les empires centraux s'effondrent
sous les coups qui les pressent, ils implorent la paix immédiate
et acceptent toutes les conditions que leur dicte l'Entente qui déchire
les traités attentatoires à la liberté de Brest-Litowsk
et de Bucarest.
C'est la capitulation, c'est la victoire complète.
Les Etats-Unis, conduits par le Président Wilson, ont permis aux
alliés de vaincre l'Allemagne.
DE LA
FAYETTE AU GENERAL PERSCHING
PAR GASTON MENIER