Sommaire Noisiel
LE CHÂTEAU DE NOISIEL PAR LOUIS LOGRE EN 1936


Le château de Noisiel en 1825, d'après Bussery

Louis Pierre Logre est né le 24 mars 1865 à Paris au 207 de la rue Lafayette.
Marié le 21 novembre 1891 à Nogent à Henriette Dettwiller.

Louis Logre
De
A
Activité

1869

Domicilié à Noisiel

1874
1871
Institution Lebègue-Pontier, à Nogent-sur-Marne
1879
1884
Collège de Meaux
1885
1886
Volontaire au 17e d'artillerie à Fère dans l'Aine
1887
1888
Cours à l'École des Beaux-arts à Paris
1896
1936
Sergent fourrier et S/lieutenant aux Sapeurs Pompiers de Noisiel
1888
Architecte à l'usine de Noisiel, il collabore avec son père Jules Logre
1908
1935
Conseiller municipal et maire adjoint de Noisiel
1923
1940
Délégué cantonal
1936
Retraité domicilié à Nogent au 24 de la rue Hoche
1939
domicilié à Nogent au 89 de la rue de Fontenay
1945
Décédé le 1 février et inhumé au cimetière de Noisiel

"Le château de Noisiel construit au XVIII ème siècle par Paul Poisson de Bourvalais, fournisseur des armées, seigneur de Lognes, du Buisson et du Mandinet, est entouré d'un parc d'une grande étendue. Il possède une très belle futaie communiquant au parc de Champs dont M. le duc de Lévis est aussi propriétaire ainsi que la ferme du Buisson Saint Antoine [la ferme du Buisson].

Le château en 1854 côté Marne
Le château en 1854 côté parc
Le château en 1854 coté Marne
Le château en 1854 coté parc
Clichés L.Logre
Le château a été l'ancien rendez-vous de chasse du financier Gruyn dont le domaine s'étendait jusqu'à Lagny et qui devait mourir ruiné et dévoré par les loups dans la forêt de Bourges. A la restauration, le territoire de Noisiel, non morcelé, passât de la famille de Louis Mallet à la famille ducale de Lévis-Ventadour puis à Marie Aymard Gaston Comte de Nicolay , son neveu, en 1863.

Le château de Noisiel côté parc en 1936
Le chateau de Noisiel coté parc en 1936
Cliché L.Logre

En 1825, M. Gaston Pierre Marc Duc de Lévis restait propriétaire du château de Champs qu'il avait acquis pour la somme de 200 000 livres. Les terres dépendant de ce château avaient une superficie de 286 hectares. Son fils M. Gaston Christophe Victor, Duc de Lévis-Ventadour, possédait le château de Noisiel avec les terres d'une superficie de 606 hectares. Par la suite, les deux parc furent séparés par un mur et une clôture légère longeant le fossé, probablement après l'achat en 1830 du château de Champs par M. Grosjean.

L'orangerie et les serres en 1936
La grille d'honneur du parc de Noisiel
L'orangerie et les serres en 1936
La grille d'honneur du parc de Noisiel
Clichés L.Logre

En 1783, une ferme était accolée à l'ouest du château de Noisiel. Seule une tour-pigeonnier subsistait lors de l'achat du château par Émile-Justin Menier en 1879 ; elle fut démolie en 1889.
A l'est, existait une église avec un cimetière face à l'entrée. La construction du château était très simple, sans ornement : côté nord un fronton avec les armoiries de la famille de Lévis-Ventadour. Sur la façade sud, au centre une rotonde à rez-de-chaussée et aux extrémités deux avant-corps montant jusqu'au deuxième étage. Sur la façade nord, au centre une rotonde à rez-de-chaussée.
La surface de ce château était de 507 mètres carrés en 1879, année de l'acquisition faite par Émile-Justin Menier au Comte de Nicolay.

Réalisation Saga Menier
Le château en 1783 [Source L.Logre] détruit en 1954

Extrait de la brochure : Une fille inconnue de Napoléon par Mme la princesse Bibesco.

M. de Pellapra, receveur général des finances, épousa Émilie Leroy. Celle-ci eut une fille appelée Émilie, Louise, Marie, Françoise, Joséphine, née le 11 novembre 1811. Cet enfant fut reconnue par Mme de Pellapra. Désireux d'aller habiter la campagne, ils cherchèrent un lieu de repos. Le hasard leur fit découvrir le château de Noisiel au bord de la Marne ; Émilie avait quinze ans à cette époque.
Cette famille est venue passer plusieurs années l'été et l'automne pour les chasses au château de Noisiel qui appartenait à M. Gaston Pierre Marc Duc de Lévis.

"Ce spirituel vieillard, noble comme le Roy et mis comme un chiffonnier était le type du vieux voltigeur de Louis XV ; que de fois il est venu déjeuner avec nous avec des bas troués et un appétit d'émigré". Paroles d'Émilie.

La rivière anglaise
Les ours de Noisiel
La rivière anglaise
Les ours de Noisel
Clichés L.Logre
Ours blancs Johansey le mâle et Freya la femelle rapportés par Henri Menier des mers polaires en 1889. Ils furent mis en cage le 27 juillet 1890. Johansey mourut le 23 avril 1915 et Freya le 8 janvier 1917.


Cliché Saga Menier

Il était ministre d'État, chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint Louis, chevalier d'honneur de son Altesse Royale, la Duchesse de Berry et membre de l'académie française. M. de Brigode, Pair de France, qui était l'hôte de M. et Mme Pellapra avait fait un projet de mariage de son fils avec Émilie. Le père et le fils Arthur furent obligés de partir en voyage. Durant leur séjour en Italie, le fils mourut à Florence et son corps fut ramené en France.
Le père eut un grand chagrin de cette mort si rapide. Cependant, quelque temps après, le comte de Brigode qui avait quarante huit ans épousait Mlle Émilie âgée de seize ans. Atteint de douleurs rhumatismales, il mourut laissant une veuve de dix sept ans, mère et nourrice. A cette époque, la jeune femme quitta Noisiel pour aller à Ménars dans le Loir et Cher où elle épousa le fils de Thérézio Cabarrus, ancienne Mme Talien devenue princesse de Chimay.

Le petit château de Noisiel fut complètement démeublé en 1882
Les Écuries du grand château de Noisiel
Le petit château de Noisiel
Saga Menier
Saga Menier

Dans le parc du château il existe trois statues : la Vénus de Milo, Hercule et la maternité. En 1879 le château, le parc et les terres sont achetés par M. Emile-Justin Menier à M. le comte de Nicolay.
En 1880 des agrandissements sont projetés. Le 15 février 1881 Emile-Justin meurt dans sa maison en face de l'usine [petit château], à partir de ce jour, la cloche du l'usine annonçant l'entrée et la sortie du personnel restera muette.
En 1882 et 1883 Mme Claire Menier et ses fils Henri, Gaston et Albert font exécuter des agrandissements et aménagements intérieurs sous la direction de l'architecte Henri Parent.
Façade sud et au centre : un avant-corps saillant de 8 mètres à l'emplacement de la rotonde primitive, celui-ci montant jusqu'au troisième étage. Coté est : une rotonde à rez-de-chaussée et un étage. Coté ouest : une rotonde à rez-de-chaussée et deux étages.
Façade nord : sans partie saillante, une rotonde à rez-de-chaussée avec un grand perron.


Château d'avant 1880. En 1882 les rotondes seront surmontées d'un étage et d'une
coupole pour la rotonde Ouest [à gauche] vers 1889 par M.Ricard Architecte. Le grand château
ne fut occupé par les Menier que pendant quelques mois d'été et à l'époque des chasses.


La superficie du château est maintenant de 678 m², Mme Claire Menier et ses fils prennent possession des lieux le 26 septembre 1884 à 7 heures du soir pour y dîner en famille. Cette même année ont été installés l'éclairage au gaz et à l'électricité à l'intérieur par accumulateurs et lampes Edison. A l'extérieur, autour du château et dans le parc, des lampes Jablochkof sont installées et reçoivent le courant de l'usine. La superficie du parc est alors de 71 hectares, il existe en son sein : le petit château, l'orangerie, le pavillon du régisseur, le pavillon de garde de la grille d'honneur, de la grille de Champs et celui du petit château, une cage à ours blancs, les grandes écuries.


Le château en 1936 [Source L.Logre] détruit en 1954

En 1888, à l'emplacement de "la grille noire" où un hangar existait avec l'ancien logement pour garde-concierge, un pavillon a été construit avec sauts de loup, murs de soulèvement couronnés de balustrades et de grilles en fer forgé, ainsi qu'une grande grille à deux vantaux et portillons également en fer forgé et ornements en bronze exécutés par la maison Bergeotte. L'ensemble de cette réalisation se trouve dans l'axe de l'avenue des bois et forme la Grille d'honneur s'ouvrant sur la route départementale 17.
Une ferme existait à l'emplacement des grandes écuries actuelles. Elle a été démolie en 1889. Cette même année la rotonde ouest [salle à manger] est surélevée par l'architecte M. Ricard. La tour pigeonnier qui restait de l'ancienne ferme à l'ouest du château est démolie. Il existe dans le parc 2 kiosques, un appelé « le Temple » et l'autre, plus petit, dénommé "Marie Thérèse" en souvenir de Marie Thérèse de Nicolay.


Photographie du Commandant HIRSCHAUER depuis un ballon
de Noisiel et de la chocolaterie Menier en 1899: Hauteur 900 M

La maison bourgeoise de M. Émile-Justin Menier [petit château] avec un petit parc, source, serres, jardin d'hiver, écuries, étable, volière, était mitoyenne du parc de M. de Nicolay. Après l'achat du château, le mur séparatif fut démoli et les deux propriétés n'en firent plus qu'une.
Les deux serres et le jardin d'hiver furent démontés et les caves voûtées qui étaient dessous, démolies pour pouvoir faire place au bâtiment des refroidisseurs actuels, avec caves en sous-sol."

Louis Logre

Perdu au cœur de la végétation de l'ancienne propriété de Menier, le parc de Noisiel abrite le vestige de ce qui fut une sépulture. Pierre levée où s'affiche le nom des locataires de ce caveau. A la lecture des épitaphes il s'agit sans ambigüité d'animaux de compagnie. Loulou Juillet 1908, Ritz 1908, Rita 1903, Flute 1923.


Cliché Saga Menier

 

ARBRE GÉNÉALOGIQUE DES LÉVIS VENTADOUR

 

Livret de solde année 1830, Duc de Ventadour, Colonel d'infanterie, aide-de-camp du Dauphin

 

 

 

Saga Menier